Pour exercer son activité professionnelle, l’infirmier diplômé d’État libéral (LDEL) n’a souvent pas d’autre choix que de se doter d’un véhicule personnel. Financement, coûts, aides de l’État, fiscalité… voici tout ce qu’il faut savoir pour mieux s’équiper d’un véhicule en tant qu’infirmier libéral.
Le rôle du véhicule dans l’exercice de la profession
La profession d’infirmier libéral fait partie de ces professions, libérales ou non, pour lesquelles il est souvent indispensable de disposer d’un véhicule. Au quotidien, l’infirmier libéral est en effet invité à multiplier les déplacements pour se rendre au domicile de ses patients, souvent espacés les uns des autres de plusieurs (dizaines de) kilomètres. En milieu rural, le manque de transports en commun pour se déplacer d’un domicile à un autre légitime l’usage d’un véhicule personnel. En milieu urbain, le matériel à transporter et l’optimisation du temps de trajet sont deux arguments qui légitiment là encore les déplacements en voiture.
Les types des véhicules adaptés aux besoins spécifiques des infirmiers libéraux
L’infirmier libéral est amené à passer beaucoup de temps en voiture. Pour éviter d’avoir à affronter des situations délicates, mieux vaut choisir dès le début de l’activité une voiture adaptée à l’exercice du métier d’infirmier ou d’infirmière libéral. En pratique, le choix d’une voiture pour un infirmier libéral doit tenir compte :
- de l’environnement des trajets : trajets essentiellement urbains, trajets en montagne, etc. ;
- de la distance moyenne parcourue chaque jour pour les déplacements professionnels ;
- du niveau de confort souhaité.
D’une manière générale, les infirmiers libéraux qui interviennent en montagne ou en milieu rural et qui effectuent de longues distances entre deux domiciles sont nombreux à opter pour le confort et la robustesse d’un 4x4 ou d’un SUV, en version hybride ou essence. Les infirmiers libéraux qui œuvrent essentiellement en ville peuvent quant à eux aisément se contenter d’une petite citadine (plus pratique pour le stationnement) en version électrique. À noter que le matériel de l’infirmier libéral tient généralement dans un ou deux sacs, et que ce professionnel de santé exerce très souvent son activité seul. Il n’est donc pas nécessaire d’opter pour un véhicule offrant un maximum d’espace et/ou un nombre de places élevé.
Au-delà du choix de véhicule, la question centrale qui se pose lors de l’exercice de l’activité d’infirmier libéral concerne le mode de financement du véhicule. L’infirmier ou l’infirmière libéral a le choix entre deux options principales : l’achat et la location.
L’achat du véhicule
Avec l’achat du véhicule, l’infirmier libéral devient propriétaire de son véhicule dès le jour de l’achat. Il connaît dès le départ le coût d’acquisition du véhicule et le taux de crédit ainsi que les mensualités à rembourser en cas de souscription d’un crédit auto classique. Une fois le financement terminé, l’infirmier libéral n’a plus de dépenses pour son véhicule autres que celles liées à son entretien et son usage. Cette solution convient davantage aux infirmiers libéraux qui envisagent de conserver le même véhicule sur une longue durée (plus de 5 ans).
La location longue durée (LLD) : une option viable pour les infirmiers libéraux
Une grande partie des infirmiers libéraux optent pour un véhicule en location longue durée (LLD), ou une offre de leasing. En contrepartie d’un loyer mensuel fixe, l’infirmier libéral dispose d’un véhicule récent et profite de tout un tas de services. Dans la plupart des offres de LLD, des prestations telles que l’assurance, l’assistance, l’entretien, etc., du véhicule sont incluses dans le loyer mensuel. Cette solution est idéale pour les infirmiers libéraux qui souhaitent profiter d’un véhicule récent et en changer régulièrement sans avoir à trop se soucier des démarches d’assurance, d’entretien, etc.
La Loa ou le crédit-bail
Comme la LLD, la Loa (location avec option d’achat) permet de devenir locataire d’un véhicule récent sur une durée courte, généralement comprise entre deux et cinq ans. À l’issue de cette période de location (durant laquelle il profite de prestations de services), l’infirmier libéral a la possibilité de devenir propriétaire du véhicule en rachetant le véhicule aux conditions prévues dans le contrat.
L’impact du carburant sur le budget du véhicule
En multipliant les trajets, l’infirmier libéral multiplie simultanément les passages à la pompe. Le coût du carburant doit donc être pris en compte dans le budget "véhicule". Il convient, selon les situations, de privilégier le diesel, l’essence ou l’électrique pour le meilleur rapport prix d’achat/coût du carburant/nombre de kilomètres parcourus.
Les déplacements professionnels sur autoroute et l’abonnement télépéage
Les infirmiers libéraux qui ont un circuit qui les amène régulièrement à emprunter l’autoroute et à franchir les péages ont tout intérêt à souscrire une offre d’abonnement de télépéage professionnel pour gagner en productivité.
Considérations sur les taxes et les frais d’entretien
Le véhicule constitue un outil de travail pour l’infirmier libéral. En ce sens, celui-ci est invité à entretenir régulièrement son véhicule pour éviter de se retrouver dans une situation délicate. À noter que lorsque l’infirmier libéral exerce sous forme de société, il est invité à s’acquitter de la TVS (Taxe sur les véhicules de société).
Pour gagner en frais de carburant, en confort de conduite et en impact positif sur l’environnement, l’infirmier libéral peut décider de s’équiper d’une voiture électrique pour ses déplacements professionnels. Inscrit dans une démarche de transition énergétique, l’État encourage ce type d’initiative en proposant :
- une déduction fiscale pour l’achat d’un véhicule à faibles émissions de CO2 ;
- un amortissement de la batterie d’un véhicule électrique ;
- des aides financières à l’achat, comme le bonus écologique.
Cas d’un achat fait spécifiquement pour l’exercice de la profession libérale
Les infirmiers libéraux qui optent pour l’achat d’un véhicule peuvent déduire le montant du véhicule sur un amortissement comptable, à compter du jour de l’achat et durant les cinq premières années pour une voiture neuve (avec un plafonnement défini par l’administration fiscale).
Cas de l’utilisation du véhicule personnel dans le cadre de l’exercice de la profession libérale
Si certains infirmiers libéraux bénéficient d’une voiture de fonction (parfois électrique) pour réaliser leurs tournées, la grande partie des professionnels de santé utilise un véhicule personnel pour exercer son activité professionnelle. Il convient alors, au moment de la déclaration d’impôt, de choisir entre la déduction des frais réels ou le régime des indemnités kilométriques.