Les deux vous promettent de vous emmener d’un point A à un point B, sans avoir à vous soucier du trajet. En pratique pourtant, le taxi et le VTC constituent deux moyens de transport sensiblement différents. Explications.
L’article L3121-1 du Code des transports définit le taxi comme "un véhicule automobile comportant, outre le siège du conducteur, huit places assises au maximum, muni d’équipements spéciaux et d’un terminal de paiement électronique, et dont le propriétaire ou l’exploitant est titulaire d’une autorisation de stationnement sur la voie publique, en attente de la clientèle, afin d’effectuer, à la demande de celle-ci et à titre onéreux, le transport particulier des personnes et de leurs bagages". Dans le langage courant, le taxi désigne ce véhicule que l’on emprunte pour se rendre d’un point A à un point B en contrepartie du paiement de la course, et que l’on identifie assez facilement à la plaque lumineuse "Taxi" apposée sur le toit du véhicule.
Le VTC, pour Véhicule de Tourisme avec Chauffeur (ou Voiture de Transport avec Chauffeur) désigne aujourd’hui une alternative au taxi pour effectuer en voiture le trajet entre deux destinations en ayant recours aux services d’un chauffeur. Dans l’article L3122-1 du Code des transports, les chauffeurs VTC sont définis comme "des exploitants qui mettent à la disposition de leur clientèle une ou plusieurs voitures de transport avec chauffeur, dans des conditions fixées à l’avance entre les parties". Comme les taxis, les VTC sont autorisés à circuler sur l’autoroute.
A priori similaires, les taxis et les VTC se différencient sur plusieurs aspects.
VTC ou Taxi : La réglementation
La réglementation pour devenir chauffeur de taxi n’est pas la même que celle définissant l’exercice du métier de chauffeur VTC. Là où le chauffeur VTC peut se contenter d’une carte professionnelle (en plus de son permis B obtenu depuis plus de 3 ans, d’un casier judiciaire vierge et d’un certificat médical d’aptitude à la conduite), le chauffeur de taxi doit également être détenteur du brevet de secourisme obtenu après une formation (stage PSC1) ET d’une licence de taxi.
Les prix des VTC et des taxis
Les chauffeurs de taxi appliquent des tarifs réglementés, tandis que les chauffeurs VTC fixent leurs prix en toute liberté. Dans le cas des taxis, les prix tiennent compte de la prise en charge du client, du nombre de kilomètres parcourus et du temps passé en voiture. Le taxi facture son client à l’issue de la course grâce à un taximètre (compteur). Il lui est impossible, sauf forfait pour les aéroports de Paris, de préciser à l’avance à son client le coût du trajet. À l’inverse, le VTC fixe le prix de la course à l’avance. Au moment même où il réserve un VTC, le client connaît le coût du trajet.
Les modalités d’exercice de la profession de chauffeur de taxi ou de VTC
Les chauffeurs de taxi bénéficient de plus de liberté que les chauffeurs de VTC dans l’exercice de leur métier. Les taxis sont ainsi les seuls à pouvoir stationner et circuler librement sur la voie publique et prendre en charge des clients "à la volée". Leur droit de stationnement leur confère un avantage notable pour se positionner dans les lieux stratégiques (sorties d’aéroports, de gares, quartiers d’affaires, etc.). Par ailleurs, les taxis bénéficient d’une dérogation de circulation qui leur permet d’emprunter des voies réservées, parfois même sur autoroute. De son côté, le VTC ne peut prendre en charge des clients que par un système de réservation à l’avance. Entre deux clients, le chauffeur VTC est tenu de regagner l’adresse de domiciliation de son entreprise ou de stationner en dehors de la chaussée.
Taxi vs VTC : La qualité de service
À leur arrivée sur le marché, les VTC se sont positionnés dans une démarche de prestation "haut de gamme" avec un accueil chaleureux et personnalisé du client, la discrétion du trajet (pas de plaque lumineuse "taxi" en évidence), la proposition de services, comme la mise à disposition de boissons, d’un chargeur de téléphone, de la presse, etc. Peu à peu, le VTC s’est démocratisé et la qualité de service varie sensiblement selon les chauffeurs. De la même manière, les taxis ont dû améliorer leur image et la qualité de leurs prestations pour mieux rivaliser avec les VTC.
Le taxi comme le VTC offrent chacun des avantages et des inconvénients. Avec le monopole de la "maraude" et des privilèges, comme la circulation sur les voies réservées, le taxi possède un avantage concurrentiel sur le VTC pour prendre en charge des clients et raccourcir le temps des trajets. De son côté, le chauffeur VTC peut s’appuyer sur les grandes plateformes de réservation comme Uber pour prendre en charge, sans effort de prospection, des clients. Exerçant souvent son activité professionnelle sous le statut de micro-entrepreneur, le chauffeur VTC fixe plus librement ses tarifs que le chauffeur de taxi, et n’a pas les mêmes coûts d’exploitation que ce dernier (coût de la licence). Le chauffeur de taxi peut, lui, exercer son activité en tant qu’artisan indépendant, ou en tant que salarié d’une entreprise de taxis.
Après avoir révolutionné le marché (et exacerbé les tensions avec les chauffeurs de taxi qui ont vu en eux une concurrence déloyale), les chauffeurs VTC ont vu leur cote de popularité stagner, voire régresser. La mise en place d’une réglementation plus stricte pour l’encadrement des VTC, les condamnations de grandes sociétés comme Uber, ou encore la volonté de certains territoires d’interdire le VTC sont autant d’éléments qui participent ces derniers mois au renouveau des taxis. Reste que le choix appartient, encore et toujours, au client.
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