Largement encouragée par les professionnels du secteur, l’écoconduite a le vent en poupe depuis quelques années. Définition, avantages, gestes simples à adopter pour la mettre en œuvre… voici l’essentiel de ce qu’il faut savoir sur l’écoconduite.
L’écoconduite regroupe un ensemble de bonnes pratiques ou bons comportements à adopter au volant de son véhicule. S’adressant à la fois aux particuliers qui empruntent quotidiennement ou ponctuellement leur auto et aux professionnels de la route, l’écoconduite poursuit un triple objectif :
- réduire la consommation de carburant ;
- limiter les émissions de gaz à effet de serre ;
- diminuer le risque d’accident.
À noter : si l’écoconduite s’applique avant tout au volant et sur la route, elle peut avoir un champ d’application plus large en incitant les conducteurs à laisser de côté la voiture au profit des transports en commun et/ou des moyens de transport de mobilité douce.
Réduction de la consommation de carburant et des coûts associés
Adopter des gestes de l’écoconduite (voir plus bas), c’est l’assurance de réduire de façon significative la consommation de carburant. Avec un mode de conduite écoresponsable, votre véhicule consomme en effet moins de carburant, avec un impact direct sur la facture associée.
Impact positif sur l’environnement : réduction des émissions de CO2 et de la pollution de l’air
Dans "éco-conduite", il y a "éco". Bien que l’on pourrait mettre en avant le facteur économique de l’écoconduite, le terme fait ici davantage référence à l’impact écologique de ces bonnes pratiques au volant. Avec une écoconduite, vous limitez les émissions de gaz à effet de serre responsables, en partie, du réchauffement climatique. Vous contribuez par ailleurs à une meilleure qualité de l’air en diminuant la pollution automobile.
Amélioration de la durée de vie des véhicules et réduction des frais d’entretien
En sollicitant "avec douceur" les pièces mécaniques du véhicule, l’écoconduite préserve ces mêmes pièces mécaniques d’une usure précoce. La longévité des différents éléments de la voiture (plaquettes de frein, pneus, etc.) s’accroît, avec là encore un impact direct en termes de dépenses d’entretien du véhicule.
Contribution à une conduite plus sûre et responsable
C’est le dernier argument en faveur de l’écoconduite. En adoptant un mode de conduite qui respecte les codes de l’écoconduite, vous diminuez le risque d’accident sur la route et participez à accroître la sécurité au volant. Parmi les entreprises à avoir adopté très tôt l’écoconduite, La Poste enregistrait par exemple une baisse de 10 % du nombre d’accidents après formation de ses collaborateurs !
Adopter une conduite souple et anticipative
C’est la première mesure à mettre en application pour devenir un écoconducteur : adopter une conduite souple, sans à-coups, et anticiper les événements tels que les arrêts au feu rouge ou au panneau Stop. Concrètement, il s’agit d’éviter les accélérations rapides et les freinages brusques, au profit d’une vitesse constante. L’utilisation du frein moteur plutôt que de la pédale de frein fait également partie des gestes de l’écoconduite qui permettent de limiter la pollution (l’usure des plaquettes de frein induit une pollution importante) et de retarder les dépenses d’entretien du véhicule.
Optimiser l’utilisation des équipements du véhicule (régulateur de vitesse, climatisation, etc.)
La grande majorité des véhicules en circulation aujourd’hui sur les routes de France sont dotés d’équipements qui peuvent être utilisés dans une démarche d’écoconduite. C’est le cas en particulier du régulateur de vitesse qui permet de maintenir le véhicule à une allure constante sans devoir jouer avec les pédales de frein et d’accélération. Dès que la situation le permet, l’usage du régulateur de vitesse est donc encouragé. À l’inverse, l’usage de la climatisation, gourmande en énergie, ne doit se faire qu’en cas de longs trajets sous une chaleur importante.
La bonne gestion de la vitesse et des rapports de vitesse
Pour les conducteurs d’une voiture à boîte manuelle, il est recommandé d’apprendre à bien gérer les rapports de vitesse. Il s’agit d’éviter les surrégimes qui entraînent une surconsommation de carburant. D’une manière générale, un écoconducteur enclenche la vitesse supérieure dès que le compte-tours avoisine les 2 500 tours/minute sur un véhicule essence, et 2 000 tours/minute sur un véhicule diesel.
Freinage régénératif et recouvrement d’énergie pour les voitures électriques
Sur les véhicules électriques et hybrides, le freinage régénératif s’inscrit directement parmi les mesures d’écoconduite. En transformant l’énergie cinétique créée lors du mouvement de la voiture en énergie électrique, ce mode de freinage permet de récupérer de l’énergie qui sera ensuite stockée dans la batterie du véhicule pour une utilisation ultérieure. Au-delà de l’aspect écologique, le freinage régénératif permet également d’augmenter l’autonomie des véhicules électriques.
Conseils pour économiser de l’énergie lors des arrêts prolongés
Contrairement à certaines idées reçues, redémarrer un véhicule après chaque arrêt ne consomme pas plus de carburant que le fait de laisser tourner le moteur. C’est même tout l’inverse. En cas d’arrêt supérieur à 20 secondes, il est vivement conseillé de couper le moteur et de le redémarrer le moment opportun.
Différences clés entre l’écoconduite pour les véhicules électriques et les véhicules à moteur thermique
Il existe des différences notables dans le domaine de l’écoconduite entre les véhicules électriques et les véhicules à moteur thermique. D’abord parce que les véhicules électriques sont, par nature, conçus pour être plus écologiques que les véhicules à moteur thermique, en grande partie responsables de la pollution automobile. Néanmoins, il est conseillé d’appliquer sur un véhicule électrique les mêmes gestes d’écoconduite que sur un véhicule thermique en matière d’accélération, de bonne utilisation des équipements tels que la climatisation, etc.
Les spécificités de la recharge écoresponsable pour les voitures électriques
Les conducteurs d’un véhicule électrique sont amenés à recharger leur véhicule. S’ils peuvent le faire dans l’espace public ou au sein du parking de l’entreprise (pour celles et ceux qui disposent de cette option), il est également possible d’opter pour une solution de recharge à domicile. La plupart des fournisseurs d’électricité ont dans leur catalogue des offres d’électricité conçues pour rendre la recharge électrique d’un véhicule la plus écoresponsable possible.
L’écoconduite ne se limite pas aux trajets urbains faits d’accélérations, d’arrêts au feu, de changements de direction, etc. L’écoconduite se pratique aussi sur les autoroutes de France et pour les longs trajets avec quelques gestes simples à appliquer.
Préparation et planification efficace des itinéraires
Choisir le bon itinéraire pour effectuer un long trajet est une mesure simple d’écoconduite. Il s’agit de parcourir le moins de kilomètres possible et/ou de choisir l’itinéraire qui permettra de consommer le moins de carburant avant l’arrivée à destination.
Stratégies pour maintenir une conduite économe en carburant sur de longues distances
Maintenir la même vitesse lors des longs trajets et anticiper les déplacements pour éviter les bouchons et les épisodes de fortes chaleurs (utilisation de la clim) sont deux stratégies qui permettent d’obtenir une conduite plus économe en carburant. Dans le même registre, il est conseillé de ne pas transporter de charges inutiles (coffre de toit à vide par exemple) pour ne pas alourdir le véhicule.
L’écoconduite sur autoroute
Abaisser sa vitesse (passer de 130 à 120, voire 110 kilomètres par heure) sur autoroute est une dernière mesure importante pour pratiquer l’écoconduite. Anticiper l’arrivée des péages et effectuer le passage de ces péages "en douceur" feront également de vous un écoconducteur.