Afin de maintenir son véhicule en bon état le plus longtemps possible, il faut veiller à son entretien.
Bonne nouvelle : les opérations courantes d’entretien d’un véhicule électrique sont à effectuer moins souvent que sur une voiture essence et elles sont aussi moins contraignantes. C’est notamment lié au fait que le mécanisme général d’une automobile propre soit plus simple.
En quoi consiste l’entretien d’un véhicule électrique ? Quels sont les rendez-vous à ne pas manquer ? Et quel en est le coût ?
Les principaux éléments d’une voiture électrique sont la batterie, le moteur électrique, un système de transmission (mais pas de boîte de vitesses), de l’électronique.
Le moteur
Le moteur d’une voiture électrique dispose de moins d’éléments. Il est notamment dépourvu des pièces ou de composants qui sont sujets à l’usure sur les moteurs thermiques :
- pas d’huile, donc pas d’opération de vidange ou de changement de filtre,
- pas de courroie de distribution (qui induit souvent des opérations d’entretien coûteuses) ou de durite,
- ni de filtre à air,
- absence de joint de culasse et de bougies.
Comme le moteur fonctionne plus simplement, il est aussi moins exposé aux pannes. Il faut néanmoins penser à vérifier régulièrement les niveaux de liquide de frein, de refroidissement, et de lave-glace.
À noter aussi qu’il n’y a pas de pot d’échappement à entretenir.
La transmission
La transmission d’un véhicule désigne le système qui permet de transmettre la puissance du moteur aux roues.
Sur une voiture électrique, il n’y a pas de boîte de vitesses, ni d’embrayage. L’entretien est donc moins fréquent et moins coûteux que sur un véhicule thermique.
Les voitures électriques ont la spécificité de pouvoir récupérer de l’autonomie tout en continuant à rouler, et ce grâce au frein régénératif (ou récupératif). Comme sur les voitures hybrides.
Sur une pente douce ou pour anticiper un freinage, en levant le pied de l’accélérateur, le freinage régénératif va s’activer. Le moteur électrique va alors tourner dans le sens inverse et fonctionner comme une générateur, en réexpédiant de l’énergie vers la batterie.
Ce système permet de moins solliciter les freins du véhicule et donc de ralentir l’usure des plaquettes.
L’autre bénéfice notable est bien entendu qu’il permet de récupérer des kilomètres facilement.
Pour le reste, le programme d’entretien est similaire à celui des véhicules thermiques et consiste à vérifier notamment :
- la pression des pneus (surtout avec un long trajet),
- le châssis,
- la carrosserie,
- la direction,
- les amortisseurs,
- la suspension,
- les niveaux de liquide de frein, de refroidissement, et de lave-glace.
Les éléments qui pourraient être à remplacer le plus souvent concernent :
- les plaquettes de frein (selon le kilométrage),
- les pneus (selon l’usure),
- les essuie-glaces (et son liquide de lavage),
- les recharges de climatisation.
Deux sortes de contrôle existent, que ce soit pour les véhicules électriques, essence ou diesel.
Le contrôle technique
Tout comme pour un véhicule thermique, le contrôle technique est obligatoire pour une voiture électrique, et doit être effectué tous les deux ans (à partir de son quatrième anniversaire). Les éléments à contrôler sont plus nombreux que sur un modèle thermique : les équipements électriques et électroniques et leurs composants sont en effet à vérifier, mais aussi le système de charge ou encore le contrôle de la batterie. C’est pourquoi son prix est aussi plus élevé : il faudra compter 90 à 120 euros (contre moins de 80 euros pour une voiture essence).
La révision
Contrairement au contrôle technique, elle n’est pas obligatoire (mais vivement recommandée) pour assurer le fonctionnement optimal du véhicule. Une visite de révision est nécessaire tous les 30 000 km pour les voitures électriques contre 15 000 km pour les modèles thermiques.
L’occasion de faire vérifier l’usure des pneus, des plaquettes, mais aussi la direction, la suspension et les amortisseurs.
La batterie électrique ne nécessite pas d’entretien particulier. Toutefois, il faut noter que certaines habitudes permettent d’optimiser sa durée de vie, parmi lesquelles :
- maintenir un niveau de charge compris entre 20% et 80%
- préférer les petites recharges plutôt que les cycles complets
- utiliser régulièrement son véhicule
- ne pas utiliser exclusivement la recharge “rapide” (ou “ultra-rapide”), mais alternez avec des recharges “normale” ou “accélérée”. Et ce afin de ne pas exposer trop souvent la batterie à la surchauffe.
Il faut s’assurer que les professionnels chez qui vous laissez votre voiture sont bien habilités à effectuer des opérations d’entretien sur un modèle électrique. Celles-ci nécessitent en effet un matériel adapté et des compétences techniques bien spécifiques.
Certains constructeurs proposent d’ailleurs des formules avec entretien inclus.
De nombreux facteurs entrent en ligne de compte :
- la fiabilité du modèle de votre véhicule
- l’usage que vous en avez (longs trajets, milieu citadin),
- le style de conduite (conduite sportive ou souple),
- des kilomètres parcourus,
Néanmoins, on estime que le coût de l’entretien est en moyenne 20 à 35% inférieur à celui d’un équivalent thermique. Sauf si vous êtes amenés à devoir remplacer la batterie de votre auto, dont le prix peut être assez conséquent. Mais les batteries sont garanties le plus souvent pendant 8 ans par les constructeurs, et ces opérations de remplacement sont ainsi très rares.
À noter que certains constructeurs proposent une vérification de la batterie chaque année.
Le prix d’achat d’une voiture électrique est certes plus élevé que celui de ses cousines thermiques (même si de nombreuses aides permettent d’y accéder plus facilement), mais de nombreux avantages permettent de compenser ce surcoût, à plus ou moins court terme.
Immédiatement après l’achat d’une voiture électrique, vous constaterez que :
- la carte grise est moins onéreuse,
- un crédit d’impôt facilite l’installation d’une borne à domicile.
À plus long terme, on parle de coût à l’usage : les économies portent alors sur l’entretien, mais aussi sur le prix de la recharge.
Enfin, le coût environnemental (c’est-à-dire la pollution générée par une voiture électrique sur tout son cycle de vie), est aussi bien moindre.